Ce budget 2024 consacre une hausse inédite du budget destiné aux agents de la Ville. Une enveloppe d’1,2 million d’euros supplémentaire a été sanctuarisée dès 2024 pour améliorer le pouvoir de vivre des agents de notre Ville. Cet effort conséquent de la collectivité, voulu et décidé par la majorité, s’inscrit dans la continuité du travail déjà entamé depuis 2020 pour revaloriser le travail des agents. Ce budget supplémentaire qui s’inscrit dans le cadre de l’agenda social pour la mise en place de mesures pérennes à destination des agents sera accordé aux agents au terme du dialogue social en cours avec les organisations syndicales.
7 millions d’euros de hausse de salaire déjà financé par la collectivité depuis 2020.
Ce budget vient donc consacrer 1,2 million d’euros supplémentaire et arrive après des revalorisations déjà importantes :
- La mise en place de l’indemnité de résidence, suite à de nombreux échanges avec l’Etat en octobre dernier. Cette indemnité concerne tous les agents, titulaires comme contractuels et représente un gain de 840 euros bruts par an en moyenne. C’est une avancée sociale majeure pour notre collectivité, qui représente environ 190 000€ bruts par mois soit environ 2 300 000 € bruts par an. Cette indemnité est versée depuis février, avec effet rétroactif à décembre 2023.
- Revalorisation du régime indemnitaire.
- L’augmentation de la prise en charge des abonnements transport en commun, de 50% à 75%.
- Les différentes mesures nationales, financées directement par la collectivité, pour augmenter le pouvoir d’achat des agents : revalorisation du point d’indice, du SMIC…
- Le travail constant pour convertir pour mettre fin aux contrats précaires et convertir les temps non complets en temps complet et ainsi viser une amélioration de la rémunération réelle des revenus les plus bas….
Au total, plus de 7 millions d’euros de hausse de salaires financés par la collectivité depuis 2020.
Le calendrier de distribution de ces 1,2 million d’euros supplémentaire pour les agents de la Ville d’Annecy dès 2024, sera acté au terme du dialogue social déjà en cours avec les organisations syndicales. Plusieurs pistes sont sur la table comme la mise en place des tickets restaurants.
Une hausse malgré un désengagement structurel de la part de l’Etat.
La préparation budgétaire s’est inscrite, cette année encore, dans un contexte géopolitique très tendu et imprévisible, et une inflation exceptionnelle sur le coût des matières premières et de l’énergie : cette année, la ville devra faire face à près de 5% de hausse des dépenses en eau, électricité, gaz et chauffage urbain ; et les mesures de sobriété ne suffiront pas à absorber cette hausse.
Malgré ce contexte difficile, le gouvernement, qui cherche lui aussi à réduire son déficit public, a fait le choix de ne pas augmenter voir baisser son aide aux collectivités territoriales et en parallèle, il continue de faire peser sur les seules épaules des collectivités, les mesures sociales indispensables à l’attractivité de la fonction publique.
Pour exemple, l’indemnité de résidence décidée conjointement avec l’Etat et accordée depuis décembre aux agents, n’est compensée aucunement et repose uniquement sur la capacité de financement des collectivités.
Une réforme de la fonction publique annoncée qui nous inquiète.
Par ailleurs, les annonces de réforme de la fonction publique évoqué par Gabriel Attal et Emmanuel Macron en janvier nous inquiète. Le gouvernement souhaite en effet mettre en place des négociations obligatoires annuelles dans la fonction publique sur le modèle du privé et renforcer la part du mérite dans les rémunérations des agents. Une telle réforme ne correspond pas aux valeurs du service public et nuirait aux missions des agents. Les rémunérations au prétendu mérite, démontrent une vision libérale et la volonté de détricoter petit à petit le statut des fonctionnaires. Cela provoquerait une gestion managériale des carrières, détruisant les logiques collectives et développant l’arbitraire. Les personnels qui tous les jours font vivre le service public méritent un traitement digne de leur engagement et non des effets d’annonces médiatiques. Les 8 organisations syndicales de la fonction publique se sont d’ailleurs toutes prononcées contre.
Notre groupe sera montrera vigilant sur les suites données à ces annonces inquiétantes. Plusieurs journées de mobilisation sont déjà prévues.
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