C’est une grande victoire pour la santé publique : grâce à la persévérance des députés écologistes et notamment du Député Thierry, une grande partie des PFAS viennent d’être définitivement interdits. Véritable scandale sanitaire, ces polluants éternels sont présents dans de multiples produits du quotidien et nous contaminent tous, causant une dizaine de maladies. A Annecy, la nappe des Iles, qui alimentait 18 000 habitants en eau potable dans l’agglomération d’Annecy, est contaminée aux PFAS selon des premières analyses datant de 2022. Le Thiou et le ruisseau des trois fontaines subissent régulièrement des épisodes de pollutions. La Ville d’Annecy avait porté plainte contre X en juillet 2024 pour identifier les causes et responsables de ces pollutions. Nous regrettons l’opposition honteuse du groupe du Rassemblement National et l’obstruction du groupe Les Républicains durant les débats. La droite et l’extrême droite jouent avec la santé publique et l’intérêt général pour défendre les intérêts privés des lobbies industriels.
Ces polluants éternels sont partout, des vêtements déperlants aux poêles antiadhésives, aux produits cosmétiques en passant par le papier toilette ou les farts de nos skis. Ils contaminent nos cours d’eau, notre environnement, nos sols et notre air et sont la cause de cancers, d’infertilité, de maladies thyroïdiennes… La contamination est massive.
A Annecy, nous dénombrions 36 épisodes de pollution des cours d’eau en 2023 et plus d’une trentaine en 2024. Ces épisodes réguliers nous avaient poussé à porter plainte contre X l’été dernier afin d’identifier les émetteurs de produits dangereux dans l’Isernon et les ruisseaux du Colovry et de Loverchy, et ainsi, mieux préserver la biodiversité et la santé des habitants. Plusieurs analyses montraient également la contamination du Thiou et du ruisseau des trois fontaines aux PFAS à des seuils anormalement élevés et dangereux pour la santé. Pour démontrer l’ampleur de cette contamination à Annecy, nous avons participé l’année dernière à l’opération « Zéro phtalate ». Les résultats furent sans appel : sur un total de 35 échantillons de cheveux analysés, tous étaient contaminés.
De plus, aux côtés de la Métropole de Lyon, de la Ville de Grenoble ou de Villeurbanne, nous nous engagions en signant la charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens avec le Réseau environnement santé, pour protéger la population et les écosystèmes de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Une charte qui nous engageait, par exemple, à supprimer l’utilisation des produits phytosanitaires et à promouvoir une alimentation biologique.
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